SECTEURS PRIORITAIRES
AGRICULTURE
Le secteur agricole qui constitue 15% du PIB National est l’une des principales sources potentielles de croissance économique. Il est le premier pourvoyeur de devises (avec 55% du total des exportations) et la principale source de matières premières pour l’industrie locale. 70% des terres camerounaises sont arables. La situation géographique du pays (Bassin du Congo), lui confère des caractéristiques géomorphologiques propices à l’agriculture ( climat, hydrographie, relief…). le développement de la productivité et de la production agricole, les actions menées par le Gouvernement en 2022 ont été prioritairement orientées vers l’augmentation de la production agricole en mettant un accent particulier sur les filières prioritaires à savoir : le riz, le maïs, le mil/sorgho, le plantain, le manioc, le soja, l’huile de palme, la pomme de terre, et l’anacarde. Dans le secteur de l’élevage et de la pêche, le Cameroun dispose d’un cheptel pour l’essentiel constitué de bovins, d’ovins, de caprins, de porcins et l’aviculture. L’élevage de nouvelles espèces animales telles le lapin et l’aulacode voit progressivement le jour à côté de l’élevage équin et asinien. S’agissant les filières animales et halieutiques, les actions du Gouvernement ont notamment visées l’augmentation de l’offre en protéines animales, le développement des industries animales et l’accroissement de la production nationale de poisson en vue de réduire la dépendance aux importations et d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.
LA PISCICULTURE ET L’AQUACULTURE
Le Cameroun dispose d’un important potentiel halieutique (400 km de côte et de nombreux poissons) auquel il faut ajouter de nombreux étangs piscicoles un peu partout sur le territoire et le dynamisme des populations. La production halieutique connu en 2022 une hausse de 4% comparativement à 2021, passant de 223 420 tonnes à 233 363 tonnes. Cette production se répartie comme suit : - La pêche artisanale maritime qui représente 79 % soit 184 642 tonnes de la production totale ; - La pêche continentale (11%) équivalent à 25 246 tonnes ; - La pêche industrielle qui représente 6% soit 14 922 tonnes. L’aquaculture (4%) représente une production de 8224 tonnes.
LA FORESTERIE ET LA TRANSFORMATION DU BOIS
Avec 22,5 millions d’hectares dont 16,9 millions de forêts denses, le Cameroun dispose du troisième massif forestier du Bassin du Congo. Plusieurs essences sont recensées au Cameroun : Sapelli, Iroko, Bubinga, Bibolo, Ayous, Bilinga, Bété, Movingui, Padouk, Doussié blanc, Makoré, Fraké, Pachyloba, Sipo, Wengé, Ebène, Tali, Azobé, Dabéma. La production de bois légal en 2022 a légèrement reculé pour s’établir à 2 802 764 m3 contre 2 870 118 m3 un an plutôt. Le renforcement de la transformation du bois en améliorant la compétitivité des artisans et industriels pour accroître la valeur ajoutée fait l’objet d’une attention particulière. Le développement des filières bois énergie est également privilégié. Ainsi, la quantité de bois énergie légal mise sur le marché est passé de 33 501,1 à 42 732,5 tonnes métriques, en raison de la capitalisation des acquis du Projet Bois Energie dans les Régions du Nord et de l’extrême-Nord, et l’accroissement de la production du charbon à partir des rebuts de scierie ; Le développement et la diversification des filières des PFNL. En 2022, environ 5 600 tonnes de PFNL ont été commercialisés contre 4 860 tonnes en 2021. Cette évolution est à mettre en lien avec les campagnes de sensibilisation et la vulgarisation des textes sur l’exploitation des PFNL, et l’augmentation significative des titres d’exploitations desdits produits. La position géographique du Cameroun lui confère un avantage stratégique pour l’approvisionnement des marchés internationaux en produits finis en bois massif : construction, bois-meubles, menuiserie-bois, ébénisterie, aménagement intérieur et extérieur en bois etc…. 160 unités de transformation de bois sont opérationnelles au Cameroun pour 25.000 emplois directs. Mais les experts estiment que le secteur forestier peut générer plutôt jusqu'à 55.000 emplois directs si la transformation des grumes se fait localement. Le Cameroun est le seul pays du bassin du Congo à avoir transféré l’autorité sur la gestion des unités de gestion forestier désignées comme « forêts communales » aux conseils. En 2015, celles-ci couvraient une superficie de 1 381 298,2 ha. A cet effet, la superficie potentielle des forêts communales serait de 2.060.070 ha4. Les forêts communales sont donc des acteurs décentralisés qui attirent les investisseurs étrangers (ou nationaux) sur leur territoire pour y installer des unités industrielles en vue d’un développement ultérieur.
TOURISME
Le Cameroun est vivier inestimable de richesses au plan touristique. La diversité de sa palette culturelle couplée à ses atouts physiques en font une destination de rêve. Et pourtant il accueille seulement un million de touristes environ par an. Le pays affiche désormais l’ambition d’atteindre 3,5 millions de touristes annuels à moyen terme, conformément à sa Stratégie Nationale de Développement à l’horizon 2030 (SND30). Pour faire du Cameroun une destination de choix en Afrique, plusieurs autres mesures et initiatives sont mises en place à savoir : - La création d’un institut supérieur pour le tourisme et l’hôtellerie ; - La promotion des sites touristiques ; - Le développement de la vie nocturne ; - L’amélioration des infrastructures du pays ; - La diversification des offres touristiques. Avec ces multiples initiatives, le Cameroun est sur la bonne voie pour devenir une destination touristique de premier plan en Afrique. L’engagement du gouvernement, associé à une promotion efficace et à des infrastructures améliorées, devrait permettre d’atteindre les objectifs ambitieux fixés pour les années à venir.
L’ECONOMIE CIRCULAIRE
La valorisation du Déchet (de la récupération au recyclage) dans nos villes limite le prélèvement excessif des ressources naturelles. Elle minimise également l'émission dans l'atmosphère des gaz à effet de serre (CO2, NH4 et N2O, etc.), le gaspillage des produits et favorise l’exploitation d’un produit durant toit son cycle de vie. L'économie circulaire offre au Cameroun une passerelle vers une croissance verte, transformant défis environnementaux et sociaux en opportunités durables. Elle favorise l'intégration de 25 % d'énergies renouvelables dans le mix énergétique d'ici 2035, en réponse aux impacts climatiques touchant 40 % des ménages vulnérables, et soutient la réduction de 35 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, conformément à sa Contribution nationale déterminée.
L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
Le Président de la République du Cameroun SE Paul Biya a promulgué en 2019, la loi- cadre régissant l'économie sociale au Cameroun. Depuis la promulgation de ladite loi, plusieurs associations ont vu le jour et encadré par l’Etat qui assure la promotion de l'économie sociale à travers: la création d'un environnement encourageant le développement des initiatives économiques et sociales dans le cadre de l'économie sociale; la création des unités opérationnelles pouvant concourir à la formation en entrepreneuriat collectif, ainsi qu'au suivi et à l'accompagnement des organisations et entreprises des Unités de l'Economie Sociale; la création des plateformes nationales de coordination, de défense et de dialogue entre les pouvoirs publics et tous les intervenants dans la promotion de l'économie sociale etc… Il s’agit de promouvoir l’entreprenariat, l’autonomisation et l’entraide, parce qu’une économie, elle doit être humaine, elle doit être sociale, sinon elle rate sa vocation sociale. L’Ess vient replacer le débat sur l’humain, parce que quelle que soit l’intelligence d’une politique, quelle que soit l’intelligence d’une stratégie, si elle n’est pas autocentrée sur l’humain, elle est en perdition. L’Ess vient régler une problématique fondamentale entre les humains, c’est la solidarité intra et intergénérationnelle
BANQUE ET FINANCE
Le système financier camerounais est le plus important de la région CEMAC, avec environ la moitié des actifs financiers régionaux. Le secteur financier, marqué par un excès de liquidité, est dominé par les grandes banques étrangères, avec des excédents de liquidités. Le marché bancaire camerounais a connu une croissance significative au cours des dernières années, avec l'entrée de nouveaux acteurs et l'expansion des banques existantes. Cette croissance s'est accompagnée d'une augmentation des prêts accordés aux particuliers et aux entreprises. Ainsi, à fin 2023, l’encours des crédits s’est établi à 5 404,2 milliards de Fcfa contre 4 642,3 milliards de Fcfa en 2022, selon les données du marché bancaire. En un an, l’offre de crédit a dont bondit de 15%, ce, malgré un refinancement rendu difficile auprès de la banque centrale. Entre janvier et décembre 2023, les encours des dépôts représentaient 7 723 milliards d’après les chiffres du Conseil national Economique et Financiers. Ce montant a connu une augmentation de 723 milliards. Dans cette catégorie, Afriland First Bank arrive aussi en tête avec un encours de (1 418 milliards), SGC (1 179 milliards), Banque Atlantic (728 milliards), SCB (684 milliards) et UBA (612 milliards).
PROTECTION DE L’ ENVIRONNEMENT
Le système camerounais de protection de l'environnement repose à la fois sur un double cadrage institutionnel comprenant les institutions internes, soutenues dans leurs actions par de organisations à caractère internationales. A l'analyse des textes sur la protection de l'environnement au Cameroun, notamment la Loi-cadre de 1996, et les textes sur la décentralisation, il convient d'indiquer que l'Etat joue un rôle pivot dans la gestion de l'environnement. Toutefois, si la conférence de Stockholm considère sans équivoque l'État comme acteur majeur de lutte pour la préservation de l’environnement, la conférence de Rio et son Agenda 21viendront quant à eux, tout en réitérant ce rôle majeur de l'Etat, suggérer, introduire et favoriser de manière explicite la reconnaissance de nouveaux acteurs. Parmi ces acteurs dont les femmes et les jeunes, figurent en bonne place les collectivités locales
CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le Cameroun est connu pour être une "Afrique en miniature." Il présente une géographie contrastée et réunit les principaux types de climats présents sur le continent. L'impact socio-économique des chocs liés au changement climatique affecte à la fois les personnes structurellement pauvres et les près de 40 % de ménages vulnérables au Cameroun. Au cours des 20 dernières années, le Cameroun a réduit ses émissions grâce à la reforestation et en faisant évoluer son mix énergétique en faveur de l'énergie renouvelable. Il en a résulté des baisses d'émission de 9,32 tonnes de CO2 par habitant en 1998 à 4,89 tonnes en 2018. Au cours des dernières années, le Cameroun a fait des avancées en matière de développement de plans et documents de politiques climatiques pour intégrer le changement climatique dans ses stratégies sectorielles. Un instrument de prévision climatique a également été créé. L’Observatoire National pour les Changements Climatiques est une dispositif d’aide à la décision qui œuvre à la collecte, au traitement et à la diffusion de l’information climatique aux fins d’une meilleure prise en compte dans la mise en œuvre des projets. Néanmoins, des investissements sont nécessaires pour accélérer l'adaptation et la résilience dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, des routes, des écoles, et du système de santé. Étant donné le fort potentiel du pays en matière d'énergies renouvelables, il existe une marge importante pour faire passer les énergies renouvelables de moins de 1 % à 25 % du mix total d'ici 2035. Aujourd'hui des opportunités existent dans le solaire, l'éolien, la biomasse, et les systèmes hors réseau.
CULTURE
La culture du Cameroun, pays de l'Afrique centrale, désigne d'abord les pratiques culturelles observables de ses habitants (24 000 000, estimation 2017). La culture camerounaise est caractérisée par une très grande diversité, liée à sa diversité ethnique et par une grande influence des cultures francophone et anglophone. Comptant plus d’une centaine de royaume traditionnels, on recense plus de 250 langues assimilées aux langues nationales. Les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel relèvent (pour partie) du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. On parle désormais de trésor humain vivant.